Voyager en Iran, c’est plonger dans une altérité picturale foisonnante, un kaléidoscope d’étoffes, d’épices et de monuments millénaires aux mosaïques complexes.
Avec ses immenses déserts et ses bazars labyrinthiques, avec ses villages en pisé et ses grands immeubles, avec ses traditions rigoristes et sa modernisation accélérée, l’Iran est un puzzle, une palette de peintre où le noir domine aux côtés de l’ocre, de l’or, du rouge et de l’azur.
Cette série photographique est une immersion dans cet autre Moyen Orient qu’est la grande Perse, un pays dont les citoyens aspirent eux aussi à vivre dans un monde pacifique et multiculturel.
La démarche de Vincent Lecomte s’inscrit dans la captation spontanée de portraits et de scènes de rue, dans la tradition de la street photography humaniste, sans mise en scène, afin de transcrire l’atmosphère si particulière de ces lieux qu’il nous faut décontaminer des idées reçues que nous y projetons. Ispahan, Yazd, Téhéran, Kashan, Fahraj, Mohammedieh sont autant de toponymes chimériques qui constituent la trame de cette narration graphique consacrée aux lumières et aux visages iraniens.
Cette série a été initiée en 2015, juste après les attentats de janvier à Paris, dans le but de donner une autre image du Moyen Orient.
A Ispahan, un jeune homme a demandé à l’auteur de faire passer le message suivant : «Nous ne sommes pas ce que vous croyez.»
Journey into the light of Iran
To travel to Iran is to plunge into a pictorial otherness, a kaleidoscope of fabrics, spices and thousand-year-old monuments with intricate mosaics.
With its vast deserts and labyrinthine bazaars, its adobe villages and high-rise buildings, its rigorist traditions and accelerated modernization, Iran is a puzzle, a painter's palette where black dominates alongside ochre, gold, red and azure.
This photographic series is an immersion in that other Middle East that is Greater Persia, a country whose citizens also aspire to live in a peaceful, multicultural world.
The author's approach is to capture spontaneous portraits and street scenes, in the tradition of humanist street photography, without staging, in order to transcribe the very special atmosphere of these places, which we need to decontaminate from the preconceived ideas we project onto them. Isfahan, Yazd, Tehran, Kashan, Fahraj and Mohammedieh are just some of the chimerical place names that form the backdrop to this graphic narrative devoted to the lights and faces of Iran.
This series was initiated in 2015, just after the January attacks in Paris, with the aim of giving a different image of the Middle East.
In Isfahan, a young man asked the author to convey the following message: "we are not what you think."
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